Patrick Ollier (né le
17 décembre 1944 à
Périgueux en Dordogne) est un homme politique
français, président de l'Assemblée nationale du
7 mars au
19 juin 2007.
Biographie
Ancien élève de l'Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, il est élu député le
16 juin 2002, pour la XII
e législature (
2002-
2007), dans la 7
e circonscription des
Hauts-de-Seine. Il fait partie du groupe UMP.
Dès 2002, il est président de la commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire de l'Assemblée nationale.
Le 7 mars 2007, il est élu président de l'Assemblée nationale (mandat jusqu'au 19 juin 2007).
Patrick Ollier est maire de Rueil-Malmaison et membre d'honneur du Rotary Club .
Vie privée
Il est aussi le compagnon de Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense dans les gouvernements de
Jean-Pierre Raffarin et de Dominique de Villepin et ministre de l'Intérieur dans les gouvernements de
François Fillon.
Mandats
Mandats nationaux
Mandats régionaux
Mandats locaux
- Mandats en cours
- 7 mars 2007 - 19 juin 2007 : Président de l'Assemblée nationale
- Réélu dès le premier tour Député le 10 juin 2007 avec plus de 60% des suffrages exprimés
Travail parlementaire
M. Ollier n'a pas renié ses convictions gaullistes, il est ainsi l'inventeur du "Dividende du travail" qui a été repris lors de nombreuses prises de positions Gouvernementales et a fait l'objet de dispositions parlementaires.
Énergies renouvelables
Patrick Ollier présenta, lors du débat de lois d'orientation sur les énergies en 2005, un amendement sur les énergies éoliennes, dit "amendement Ollier", visant à hausser le plancher d'achat obligatoire par EDF de l'électricité produite par les parcs éoliens à plus de 30 MW (contre moins de 12 MW précédemment), ce qui provoqua une levée de boucliers de la part des milieux associatifs et des organisations de défense de l'environnement et de promotion des énergies renouvelables. Face à la mobilisation engendrée, l'amendement fut finalement retiré par le Sénat.
Loi SRU
- M. Ollier s'est aussi fait remarquer par sa persévérance à amender la loi SRU (solidarité et renouvellement urbains) de décembre 2000, et en particulier amender le quota de 20 % logements sociaux imposé aux communes française .
- Fin janvier 2006, la loi SRU a été assouplie par l'Assemblée nationale par l'adoption d'un amendement de Patrick Ollier et Gérard Hamel (député UMP, Eure-et-Loir), en première lecture sur le projet de loi portant engagement national pour le logement (loi ENL). L'amendement Ollier-Hamel permettait d'assimiler certaines opérations d'accession sociale à la propriété à du logement social. Le Sénat avait supprimé ces mesures début avril 2006.
- Le 30 mai 2006, à l'Assemblée nationale, lors de l'examen en deuxième lecture du projet de loi portant engagement national pour le logement (ENL), Patrick Ollier a déposé à nouveau un amendement contre le quota de 20 % logements sociaux imposé à 740 communes.
Présidence de l'Assemblée nationale
Élu président de l'Assemblée nationale pour succéder à
Jean-Louis Debré et à la veille des élections présidentielles françaises de 2007, Patrick Ollier bénéficie d'un « mandat de transition » de quelques mois où il n'est pas prévu que l'Assemblée ne se réunisse. Suite à la polémique concernant les privilèges à vie dont bénéficient les présidents d'assemblée, à savoir, voiture de fonction, bureau et secrétariat, il a fait rapidement savoir qu'il renonçait à ces avantages, étant donné le contexte particulier de son élection.
Afrique
- Patrick Ollier est à la tête du groupe d'amitié France-Libye de l'Assemblée. Il a effectué de nombreuses visites dans ce pays, parfois pour le compte de l'Élysée ou du Quai d'Orsay. Il a également effectué des visites dans d'autres pays arabes, comme la Tunisie.
- Dans l'affaire Clearstream 2, son nom a été cité lors de la réunion du 9 janvier 2004 entre Dominique de Villepin, Philippe Rondot et Jean-Louis Gergorin au ministère des Affaires étrangères. Jean-Louis Gergorin avait alors évoqué les «accointances excessives» de Patrick Ollier avec des pays arabes. Le général Philippe Rondot aurait délibérément caché au ministre de la Défense que le nom de son conjoint avait été mentionné. Selon son témoignage, il avait reçu comme consigne de Dominique de Villepin de «ne rien communiquer au ministère de la Défense». Toutefois, il semble que son nom ne figurait pas dans les listings truqués de Clearstream. Patrick Ollier s'est constitué partie civile dans ce dossier.
Prises de positions
Patrick Ollier a souvent pris des positions conservatrices, voire "réactionnaires" pour certains : signature de la pétition anti-PACS, opposition à la réforme de l'IVG en 2000. Il a refusé de reconnaître le
19 mars 1962 comme "
Journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la Guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie".
En 2005, il s'oppose au mariage de Camille, transsexuelle et Monica, transgenre (qui ne se définit dans aucun sexe). Alors même que l'Etat considérait Monica comme un homme, et Camille comme une femme, Patrick Ollier leur a refusé le mariage parce qu'il masquait selon lui une union homosexuelle militante.
En juin et juillet 2006, il milite pour la Privatisation de GDF et la fusion avec Suez.
Le 10 décembre 2007 , lorsque Rama Yade, secrétaire d'État aux droits de l'Homme, s'est opposée à la visite du colonel Khadafi en France, il a jugé ses propos "inacceptables".
Voir aussi
Liens externes
Références
- «Une petite histoire minable», Libération, 5 mai 2006.